Et oui, vous l'attendiez, alors voici le Top des cigares 2011.
Avant de vous livrer en quasi exclusivité (je l'ai déjà donné sur le forum de l'excellent site www.poignee2cigares.com) mon classement, je tiens à préciser un petit point: l'absence assez large des cubains dans ce classement. Deux raisons: la première, là ou je suis, les cigares cubains sont à des prix prohibitifs. La seconde raison est que j'en ai marre de jouer à la roulette avec les cubains, à savoir si je vais tomber sur un cigare bouché ou pas... ce qui renforce la première raison: payer encore plus cher sans savoir si on va pouvoir fumer, ça multiplie la frustration.
Sans plus attendre, voici mon classement:
1 - Padilla Miami 8-11 Salomon : il bénéficie du bonus "découverte" pour être juste devant le Gigantes... Quel cigare de Padilla!!! Un vrai festival de saveurs!
2 - Ramon Allones Gigantes : what else? Une vraie histoire d'amour entre moi et ce cigare.. c'est tout.
3 - Jaime Garcia Reserva Especial "My Father" - Toro : Mamamia... a kick in the nutzzz to wake you up. Si on oublie ce qu'est un vrai bon cigare, ce Jaime garcia se charge de vous le rappeler!
4 - Tatuaje Gran Cojonu : avec ce cigare, j'ai fait changé d'avis à un mec qui ne fume que des BHK sur les non-cubains
5 - Triple Corona Gorda cubain liga de Marc G. : un ovni, introuvable, inclassable, sans prix mais que je me devais de mettre dans ce classement
6 - Coronado by La Flor Dominicana double corona : un rapport qualité prix quasi imbattable!
7 - Pitbull Carlito (5,5 x 54): pur copinage (non, je deconne), initiative qui aurait pu juste être interessante et marketing, mais non, un vrai cigare de passionné!
8 - Casa Magna Extraordonario : alors que j'en en attendais rien, ce fut une excellente découverte, démontrant que la même liga sur différent format peut donner le meilleur comme le pire... ici on a le droit au meilleur!
9 - CAO Soprano Edition Belicoso : c'est marketing, c'est assumé, ça évolue pas, et pourtant c'est très bon! Alors pourquoi bouder son plaisir?
10 - Tatuaje Red Label robusto : je connaissais les brown label, mais le red label rentre dans ce classement par le bonus découverte... plus léger, mais très bon.
Si vous êtes en France, vous risquez de ne pas trouver tous ces cigares... à moins qu'un généreux importateur s'en charge...
2011-12-31
2011-11-25
De vrais cigares cubains...
Ha, les cigares cubains: Montecristo, Partagas, Romeo y Julietta, Hoyo de Monterey, Roleba... euh Rolequoi?
Dans la constellation des cigares cubains, il existe quelques satellites un peu poussiéreux mais que l'on aurait tort de sous-estimer, surtout s'ils sont introuvables ailleurs qu'à Cuba. Ce sont les cigares de consommation nationale. Pour faire simple, ça fait bas de gamme, cape rêche, moche, irrégulier, pas ragoutant. J'ai eu la chance de m'en être fait offrir deux par Marc G. Ces cigares sont extrêmement abordables pour nous, riches occidentaux (et ça, même pendant la crise), de l'ordre de quelques centimes d'euros.
Marc a quelques particularités: la première est qu'il n'hésite pas à recycler les chutes de tabac lié à la coupe de la tête du cigare pour les mettre dans une pipe... et là, chapeau bas, car ça doit être du lourd et il faut avoir le palais bien accroché. La seconde est qu'il a la possibilité de mettre la main sur quelques pièces cubaines assez exceptionnelles.
Pour commencer, il m'a donner deux cigares "nationaux"... un avec une bague Roleba et l'autre avec une bague toute simple, toute blanche et sans écriture... toute simple? Non. Car c'est cette bague qui présente un intérêt quasi-historique! L'ami Marc m'avait donné une petite info: "Retire la bague, retourne là et tu verras un truc sur le verso... en fait le verso était à l'origine le recto de bague de grande marque. Lors de la révolution cubaine de 1959, il y a un phénomène de pillage des bagues des grandes marques, et petit à petit, on les retrouve, recyclé mais collé à l'envers sur des productions locales."
Le lendemain de ce cadeau, avec quelques amis, nous avons retiré la bague le plus délicatement possible et avons découvert une sublime bague dorée et gaufrée de Romeo y Julietta... datant donc des années 50. Aucun doute n'était possible, le style de la bague était définitivement d'époque.
Quelques temps après, j'ai dégusté l'un des cigares, l'autre ayant été offert lors de cette dégustation... ce qui me permis de tester les deux.
Le Roleba pour mon comparse Jean-Philippe et le "Romeo et Juliette" (avec beaucoup de guillemets) pour moi... et bah si la plupart des cigares fait pour le marché international étaient comme ces deux là on pourrait s'estimer très heureux car ils n'avaient pas grand chose à leur envier. Certes, esthétiquement c'est laid, mais après, personnellement, je m'en fous si au gout c'est bon. La question alors nous vint en tête, au delà même de la problématique du poids des taxes dans le prix d'un cigare, comment ça se fait qu'avec quelques pesos on peut obtenir un produit plus qu'honnête et totalement satisfaisant alors que l'on voit des Cohiba Behike qui exige de l'amateur moyen que je suis de vendre un rein sur Ebay afin de pouvoir s'en offrir? Ces cigares ont une autre particularité: ce sont sur ces cigares bon marché que les torcedors se font la main pendant leur 5 ans d'apprentissage avant de pouvoir accéder au roulage des cigares destinés au marché international.
Vous allez me dire "Oui, c'est intéressant, mais rien de forcément exceptionnel..." et je vous répondrais "C'est vrai". C'est là que Marc te sort... la bête, la Bugatti Veyron Supersport des cigares, le F22 Raptor de la vitole, un... un... mais un quoi d'ailleurs? La taille du cigare est inédite... jamais vu un truc pareil, les double coronas et autres barreaux de chaise peuvent aller se rhabiller en pleurant leur mère. Marc se les fait rouler personnellement avec sa propre liga (sa recette) par un torcedor. Ce sont donc des pièces uniques, du sur-mesure, la haute-couture du cigare, quand le reste est du prêt-à-porter... Si vous en rêvez, il est possible dans quelques hôtels de standing de la Havane de pouvoir s'en faire rouler à la pièce par un torcedor présent dans l'établissement.
Voici une photo avec à côté en comparaison un Double Corona (: le genre de truc que fume Dutronc):
On serait face à un... Triple Robusto Gorda... si ça ne vous donne pas la moindre idée de ce que c'est, c'est simple: c'est très très gros.
Mais ça, j'avoue que si ça impressionne, c'est assez secondaire. La durée de fumage peut même rendre l'expérience (oui, le mot n'est pas trop fort) assez chiante. L'important reste le plaisir et les saveurs dégagés par le bestiau. On va pas tourner autour du pot: c'est très bon. Du cacao, du café torréfié et du cuir beurré... plus de 3 heures de plaisir...
Donc merci à Marc de m'avoir fait profiter de ces quelques expériences uniques autour du cigare, à la fois dans ce que consomme le peuple cubain au quotidien avec ces liens avec la grande Histoire... et aussi un produit unique en son genre.
Dans la constellation des cigares cubains, il existe quelques satellites un peu poussiéreux mais que l'on aurait tort de sous-estimer, surtout s'ils sont introuvables ailleurs qu'à Cuba. Ce sont les cigares de consommation nationale. Pour faire simple, ça fait bas de gamme, cape rêche, moche, irrégulier, pas ragoutant. J'ai eu la chance de m'en être fait offrir deux par Marc G. Ces cigares sont extrêmement abordables pour nous, riches occidentaux (et ça, même pendant la crise), de l'ordre de quelques centimes d'euros.
Marc a quelques particularités: la première est qu'il n'hésite pas à recycler les chutes de tabac lié à la coupe de la tête du cigare pour les mettre dans une pipe... et là, chapeau bas, car ça doit être du lourd et il faut avoir le palais bien accroché. La seconde est qu'il a la possibilité de mettre la main sur quelques pièces cubaines assez exceptionnelles.
Pour commencer, il m'a donner deux cigares "nationaux"... un avec une bague Roleba et l'autre avec une bague toute simple, toute blanche et sans écriture... toute simple? Non. Car c'est cette bague qui présente un intérêt quasi-historique! L'ami Marc m'avait donné une petite info: "Retire la bague, retourne là et tu verras un truc sur le verso... en fait le verso était à l'origine le recto de bague de grande marque. Lors de la révolution cubaine de 1959, il y a un phénomène de pillage des bagues des grandes marques, et petit à petit, on les retrouve, recyclé mais collé à l'envers sur des productions locales."
Le lendemain de ce cadeau, avec quelques amis, nous avons retiré la bague le plus délicatement possible et avons découvert une sublime bague dorée et gaufrée de Romeo y Julietta... datant donc des années 50. Aucun doute n'était possible, le style de la bague était définitivement d'époque.
Quelques temps après, j'ai dégusté l'un des cigares, l'autre ayant été offert lors de cette dégustation... ce qui me permis de tester les deux.
Le Roleba pour mon comparse Jean-Philippe et le "Romeo et Juliette" (avec beaucoup de guillemets) pour moi... et bah si la plupart des cigares fait pour le marché international étaient comme ces deux là on pourrait s'estimer très heureux car ils n'avaient pas grand chose à leur envier. Certes, esthétiquement c'est laid, mais après, personnellement, je m'en fous si au gout c'est bon. La question alors nous vint en tête, au delà même de la problématique du poids des taxes dans le prix d'un cigare, comment ça se fait qu'avec quelques pesos on peut obtenir un produit plus qu'honnête et totalement satisfaisant alors que l'on voit des Cohiba Behike qui exige de l'amateur moyen que je suis de vendre un rein sur Ebay afin de pouvoir s'en offrir? Ces cigares ont une autre particularité: ce sont sur ces cigares bon marché que les torcedors se font la main pendant leur 5 ans d'apprentissage avant de pouvoir accéder au roulage des cigares destinés au marché international.
Vous allez me dire "Oui, c'est intéressant, mais rien de forcément exceptionnel..." et je vous répondrais "C'est vrai". C'est là que Marc te sort... la bête, la Bugatti Veyron Supersport des cigares, le F22 Raptor de la vitole, un... un... mais un quoi d'ailleurs? La taille du cigare est inédite... jamais vu un truc pareil, les double coronas et autres barreaux de chaise peuvent aller se rhabiller en pleurant leur mère. Marc se les fait rouler personnellement avec sa propre liga (sa recette) par un torcedor. Ce sont donc des pièces uniques, du sur-mesure, la haute-couture du cigare, quand le reste est du prêt-à-porter... Si vous en rêvez, il est possible dans quelques hôtels de standing de la Havane de pouvoir s'en faire rouler à la pièce par un torcedor présent dans l'établissement.
Voici une photo avec à côté en comparaison un Double Corona (: le genre de truc que fume Dutronc):
On serait face à un... Triple Robusto Gorda... si ça ne vous donne pas la moindre idée de ce que c'est, c'est simple: c'est très très gros.
Mais ça, j'avoue que si ça impressionne, c'est assez secondaire. La durée de fumage peut même rendre l'expérience (oui, le mot n'est pas trop fort) assez chiante. L'important reste le plaisir et les saveurs dégagés par le bestiau. On va pas tourner autour du pot: c'est très bon. Du cacao, du café torréfié et du cuir beurré... plus de 3 heures de plaisir...
Donc merci à Marc de m'avoir fait profiter de ces quelques expériences uniques autour du cigare, à la fois dans ce que consomme le peuple cubain au quotidien avec ces liens avec la grande Histoire... et aussi un produit unique en son genre.
2011-11-12
In bed with Claude Brasseur...
"Non chérie, je te rassure, il ne s'est rien passé avec Claude... c'était juste un soir, et en plus on avait bu... oui, on a fini au petit matin, mais je te jure, ça ne veut rien dire."
Voilà comment j'aurais pu résumer à ma femme ma fin de nuit avec Claude Brasseur...
Rembobinons un peu le magnétoscope (pour les plus jeunes, un magnétoscope était un appareil permettant de visionner des films sur des cassettes... et quand on faisait du téléchargement en pear to pear c'est que l'on avait simplement enregistrer sur cassette le film diffusé à la télé).
J'étais revenu en France pour quelques jours... des rendez-vous pour le boulot.
La soirée avait bien commencé, vers 21h. J'avais pu obtenir une place à la dernière minute pour une des très courues réunions du club "Pour une poignée de cigares" au cours de laquelle nous avions pu déguster un assez bon Por Larranaga Edition Régionale Asie-Pacifique (je crois bien un lonsdale). J'avais apprécié globalement le cigare, surtout la première moitié, puis la suite fut moins enthousiasmante, à l'inverse de la soirée qui s'avançait. Il était 23h.
Nous sommes restés avec quelques autres pour continuer la soirée après la réunion du club. Un peu de Coca, puis whisky, pour accompagner quelques autres cigares. Vers 2 ou 3h du matin, nous sommes allés dans une brasserie toute proche du boulevard Montparnasse pour se faire un frite-champagne (nul besoin d'expliquer ce que c'est...).
Mais j'avais un petit problème: l'heure avançait, je n'étais toujours pas couché et j'avais un rendez-vous le lendemain... euh, en fait le jour-même à 11h du matin.
Pour Jean-Philippe, qui me trainait dans la nuit depuis le début, aucun problème. Il suffisait de ne pas me coucher! D'autant qu'il avait l'intention de continuer la soirée au Babylone (un bar "after") et que ma compagnie n'aurait pas été de trop.
"Nicolas, il ne faut surtout pas t'endormir, sinon ça va être encore pire. Si tu restes sur ta lancée, tu seras relativement frais pour ton rendez-vous", m'assurait-il.
Je n'étais pas totalement convaincu, d'autant plus que j'étais convaincu que son "Babylone" se trouvait entre le 8ème et le 16ème arrondissement, alors que je devais repasser par le 5ème arrondissement pour me doucher et me changer... trop de trajets en si peu de temps.
"Mais le Babylone se trouve dans le 5eme..." dit-il.
Ok... c'est parti pour le Babylone.
Notre petit groupe s'était encore réduit à son strict minimum. Nous n'étions plus que trois et il était près de 6h du matin... enfin, je crois.
C'était ma première fois au Babylone. On va passer sur la déco qui pourrait même donner une crise d'épilepsie à un aveugle. Mais qu'est ce qui rend cet endroit aussi unique?
"C'est le seul endroit ou je me sens totalement tranquille, où je peux me lâcher en sachant qu'il ne m'arrivera rien... je peux laisser mon sac, mes affaires, jamais rien ne disparaîtra, l'accueil, l'ambiance, la tranquillité, tout est fait pour que je ne me soucis de rien...".... Ok je te fais confiance Jean-Philippe... et en plus il a quelques excellentes bouteilles de whisky à disposition... et que le Babylone était juste pour nous, les autres clients de la nuit n'étant pas encore arrivés.
Peu après notre arrivée, j'ai vu un homme rentré. J'ai très rapidement reconnu Claude Brasseur.
Je ne vais pas vous la jouer "J'avais toujours rêvé de rencontrer ce grand acteur, etc", non, ça n'est pas vrai. Je n'ai jamais fantasmé sur lui ou sur le fait de le rencontrer. Attention, ça ne signifie pas que je n'ai aucun respect ou estime pour son travail, bien au contraire! Je me souviens encore de son exceptionnel interprétation de Sganarelle dans le Dom Juan de Molière au côté de Piccoli... mais ça ne suffisait pas pour courir tout Paris afin de le croiser à la sortie des théâtres. Pour être tout à fait honnête quand je l'ai vu, la première personne à qui j'ai pensé, c'est Pierre Bénichou.
Jean-Philippe connaissant Claude Brasseur, il l'a invité à notre table.
J'ai donc passé le reste de la nuit à discuter avec Claude (oui, forcément, maintenant je ne l'appelle plus que par son prénom).. un Claude qui était déjà arrivé passablement imbibé et que notre table plein de bouteille de Whisky n'allait pas arranger. Nous avons discuté de tout (surtout de théâtre, de son amour de la langue française, etc) et de rien (un peu de moi...), j'ai pu constaté que malgré nos verres qui se vidaient et la nuit qui avançait, son regard restait pourtant toujours aussi claire et vif... et c'est lorsqu'il nous a imiter Michel Bouquet que j'ai compris ce qu'était un acteur:
Un acteur, c'est un mec qui complètement bourré peu se mettre à parfaitement jouer un mec totalement sobre.
Je cherchais un moment pour placer Bénichou dans la conversation, et c'est Claude qui me l'a offert lorsqu'il nous expliquait comment il n'arrivait plus à se servir des nouveaux téléphones... j'ai sauté sur l'occasion en disait "Comme Pierre Bénichou, il le raconte parfois à la radio...". A ce moment-là, son regard s'est illuminé et a dit avec plein d'émotion et de fierté: "Pierre Bénichou, c'est mon meilleur ami."
Dans cet élan, on sentait tout l'amour qu'un homme peut porter à celui qu'il considère comme un frère. C'était simple, vrai et émouvant.
Bref, je n'oublierais pas ni sa gentillesse, ni sa modestie et encore moins sa simplicité... je pourrais ainsi raconter à mes enfants cette anecdote totalement véridique: "J'ai eu Claude Brasseur qui m'a tenu le bras, m'a regardé droit dans les yeux et m'a dit "je reviens, je vais pisser"".... ce à quoi ils me répondront "Mais c'est qui Claude Brasseur?"
Je suis finalement sorti du Babylone à 9h du matin... le soleil était levé et Paris s'agitait déjà depuis un bon moment. Je suis rentré prendre une douche, m'habiller pour mon rendez-vous...
Mais mon histoire n'est pas tout à fait finie.
Dans la nuit d'après, j'ai envoyé un mail à l'émission de radio sur laquelle passe Pierre Bénichou au côté de Ruquier, le seul moyen pour moi de lui faire passer un message tout simple: l'émotion d'un petit gars comme moi à entendre Brasseur dire de tout son coeur son amour pour son meilleur ami. C'était tout.
Le lendemain matin, je reçois un coup de téléphone: "Bonjour, c'est Laurette d'Europe1, on a reçu votre mail et l'on souhaiterais que vous passiez dans l'émission de Ruquier"... Le reste c'est sur ce lien... entre 5mn15 et 7mn30:
http://www.europe1.fr/MediaCenter/Emissions/On-va-s-gener/Sons/On-va-s-gener-!-09-11-11-808577/
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